Motivés et heureux de s'embarquer pour une nouvelle aventure festive!
Olinda 10H00 du matin un jour de carnaval, ça ressemble à une peinture d'école: des couleurs partout dans tous les sens. Nous ne sommes pas dans une culture de l'économie ni de la retenue! C'est un paysage rêvé de la cité du bonheur. C'est d'ailleurs le rôle du carnaval: oublier tout le reste autour!
Couverture Les maisons sont repeintes, elles sont décorées, les rues aussi: rubans, sculptures de papier mâché, tissus, masques... aucun coin n'est oublié. Les matinaux d'Olinda sont plutôt des familles, groupes de jeunes et autres touristes brésiliens ou pas. Les autochtones de Recife sont au Galo da Madrugada... permettant aux rêveurs de profiter d'un peu d'espace dans le beau village d'Olinda. Les blocks de musique se préparent, s'accordent, les danseurs et statues s'échauffent... 11h00 doucement, sans signal, chaque groupe commence son parcours itinérant qui ne s'arrêtera pas avant la nuit! Peu à peu, les blocks: groupes comprenant musiciens, danseurs, statues géantes, banderoles et public participant, se gonflent, s'amplifient, s'animent. A midi, la ville est déjà grouillante de musique, peu d'espace libre et beaucoup de musique.
Chaque association défile en musique: association d'enfants des rues, des employées de maisons, de personnes du 3ème âge, d'orchestres d'amateurs... chacun comme un air de revendication reprend les mêmes airs de frévo, frévo de block ou plus en haut de la ville de maracatu (mais ça ne semble pas être la journée des maracatu ici). Nous rencontrons des personnes connues, des inconnues, portées par les profs d'hydrogymnastique... je finirai exténuée: le frévo est une danse plutôt violente: plus rapide que le swing et plus vif que le rock, les chaussures de base: basket!
A 14h00 je tente une sortie pour rejoindre une de mes places préférées: Alto da Sé, bloquée dans une rues par la foule dansante et immobile: il y a trop de monde pour continuer, c'est une impasse. Noir de monde les rues se bloquent et la place rêvée restent inaccessibles!
Nous faisons une pose au secrétaria da educacao où l'accueil fut parfait. Puis à 15h00, épuisées et déjà cuites au soleil nous décidons de rentrer... La fête ne fait que commencer ici, la ville déjà noir de monde continue à recevoir un flot incessant de personne en recherche de musique et de fête. A cette heure, l'alcool et le soleil on déjà pris le dessus, l'ambiance conviviale de la journée prend une autre tournure vers quelque chose de plus orgiaque!
Prévision d'aller à Recife Antigo pour la soirée qui ne sera pas suivie, les batteries n'étant pas rechargées, il y a encore 3 jours à assurer... La suite pour demain!
C'était merveilleux... les yeux scintillants et les oreilles chantantes... moment de bonheur qui fait du Brésil cet unique pays de la folie des carnavals... et l'émotion gravée dans une vie.
