C'est Parti!

Bon aller, d'accord c'est bientôt les derniers jours (mais pas encore tout à fait!!!). En tout cas c'est la dernière semaine avec le dernier fin da semana... Donc une journée comme aujourd'hui ça ressemble à: fait toi plaisir ... le temps passe vite!

Réveil en beauté et université, je cours d'un bureau à l'autre le temps d'obtenir les mille papiers pour avoir la déclaration qui servira à obtenir l'autre papier là. Le temps juste d'embrasser les professeurs de leur raconter ma vie, comme celle de tous les autres étrangers déjà passés ici: arrive le moment de partir. Sauf qu'ici, personne ne comprend pourquoi on part! Alors la bourse qui se termine c'est vraiment la bonne excuse... et des fois aussi on ne sait pas non plus pourquoi on part...

Après, petite rencontre dans un bar du port avec des copines de fac et nos anciens profs, nous voilà à refaire le monde et surtout les échanges inter-atlantiques. C'était vraiment cool. Puis il faut partir, piscine, crevée toujours le vendredi soir, et soirée. Là, c'est le début du festival du cirque du Pernambouco et je t'assure, ça vaut le coup!!! Petit spectacle au Teatro Santa Isabelle, la petite fille de Charlie Chaplin présente son spectacle.... du bonheur en boite! C'est trop beau, surtout du dernier étage assis par terre pour mieux voir entre les barreaux de la rambarde. Mais ça valait le coup!!!

J'allais oublié: j'ai fini les cours!!!!! ouf! et les canards marchent toujours sur le campus...

Et puis aussi la saison des pluies c'est trop bien, mais l'air conditionné m'a encore filé la grippe! Ah, les virus, je vous assure, ça tue!!!

A bientôt!!!

On crâme!

Quand on marche sous la pluie, on tombe malade...

Quand on est là, on s'éclate!!!

Quand on voit ça, on pleure...

et puis il y a ça aussi...

Et puis un jour, il faut bien remonter...

Oi galera!!!!

3 semaines, les dernières? Non, les premières, comme les plus belles, et aussi celles qui pèsent... Chaque rencontre est maintenant presque la dernière ou plutôt se doit comme lors d'un court voyage d'envisager son aspect interrompu. On a beau refaire le monde, rêver de différence et les vivre, les expérimenter, les confronter, parler de Sarkosy, Ségolène et Zidane, on croque ce bout de monde. Bahia avec Gaia, Adrien, Yannick et Clara, un des plus grand moment, les cascades, les montagnes, la brume, puis les enfants. Tout se mélange, les projets, les colos, le stage a l'école avec les cours pour ado et adultes, les élections qui travaillent, les gouts du Brésil, les amis que l'on ne reverra peut être plus et ceux que l'on pourrait revoir, entre les richesses de Boa Viagem, ses building et sa plage, puis il y a le centre, son histoire, ses souffrances, ses cris et ses sourires. Capitalisme, néo-colonialisme, éducation, Chavez et ses nationalisations, éducation à l'environnement, vie associative et efficacité, dictatures, ouvriers et croyants de la démocratie. Je goute encore et plus, je découvre, plus il y en a à découvrir...

Je savoure encore un peu l'air (conditionné) de cette merveilleuse cité. Hier, nous avons rendu visite aux communautés d'où les enfants de l'association proviennent. Vies non enregistrées, niées, mais famille au grand coeur et au courage scié. Cela ne peut me donner d'autre désir que de rester ici pour continuer avec cette équipe tout-terrain de se battre pour que tous aient des papiers, un toit (quel qu'il soit), un droit a l'éducation, à la santé et au respect... Ce n'est plus de l'utopie, c'est la réalité... la boue sous mes pieds me rappelle les communautés tziganes du Kosovo, le regard des enfants et la lutte sont les mêmes. Une différence: ici, il y a de l'électricité et de l'eau (un peu déjà, c'est mieux)... et encore et toujours ces gens qui se battent pour les oubliés... La vie continue et il y en a qui sont prêts à tout pour lutter.

Je suis déjà dans l'espoir de retrouver cette ville de Recife qui fait danser les êtres humains dans les rues. Où la culture est tant marquée qu'on en a oublié les différences. Cette douceur chaude des dessous de l'équateur, cette odeur sucrée des ananas... et ses palmiers créatifs.